Véhicule de fonction et véhicule de service  : comment faire le bon choix pour votre entreprise ?

SOMMAIRE DE L'ARTICLE

Définition : de quoi parle-t-on exactement ?

Voiture de service ou véhicule de fonction : simple question de vocabulaire ? Certainement pas. Derrière ces deux types de véhicules se cachent des implications bien réelles pour l’entreprise, le salarié, et l’employeur : contrat, usage privé ou professionnel, avantage en nature, fiscalité, assurance, carburant, entretien, trajet domicile-travail… tout change, ou presque.

Utilisé comme un outil de travail ou considéré comme une partie de la rémunération, le véhicule d’entreprise n’est pas qu’un simple moyen de transport. Il conditionne des droits, des frais, des obligations sociales, un coût pour la société et un effet direct sur la paie. Mauvais choix = amende, infraction, taxe, voire requalification par l’URSSAF.

Vous envisagez une attribution ? Un retrait ? Une mise à disposition ? Chaque décision liée à l’auto d’un salarié implique une cascade de règles, de clauses contractuelles, et d’enjeux fiscaux.

C’est un sujet récurrent en matière de gestion de flotte automobile. Alors, responsables de flotte, avant de vous lancer, suivez les conseils de nos experts afin d’éviter les mauvaises surprises ! 

Finalité et utilisation : des usages bien distincts

Quel est la finalité d’un véhicule de service ?

Le véhicule de service a un usage clair : uniquement professionnel.
L’entreprise le met à disposition pour les trajets liés à l’activité : rendez-vous clients, déplacements professionnels, transport de matériel ou d’outils. Elle interdit tout usage personnel. La loi et le Code général des impôts encadrent strictement cet usage.

Et celle d’un véhicule de fonction ?

En revanche, l’employeur attribue un véhicule de fonction pour des raisons professionnelles, mais autorise aussi un usage personnel.
Le salarié peut l’utiliser pour ses trajets domicile-travail, ses loisirs ou même ses vacances. En contrepartie, l’entreprise fixe souvent des règles précises pour encadrer cet usage privé. Elle peut, par exemple, appliquer un avantage en nature, soumis à l’impôt. Si l’usage du véhicule évolue, l’employeur peut également modifier le contrat en conséquence.

Véhicule de fonction et véhicule de service : À quels profils sont-ils destinés ?

Pour quels salariés attribue-t-on une voiture de fonction ?

La voiture de fonction est généralement destinée aux managers, commerciaux itinérants ou cadres dirigeants, dont les déplacements sont fréquents et la fidélisation importante. Elle constitue un avantage en nature, utilisable à titre professionnel et personnel.

À quels profils correspond le véhicule de service ?

Le véhicule de service est réservé à un usage strictement professionnel. Il est attribué aux techniciens, chauffeurs-livreurs ou salariés terrain intervenant sur différents sites ou chantiers, uniquement pendant les heures de travail.

Quelle option pour les TPE/PME et indépendants ?

Les indépendants privilégieront un véhicule de fonction s’il y a usage perso. Les PME, elles, peuvent combiner les deux : véhicules de service pour le terrain, fonction pour les postes stratégiques, en fonction des besoins réels et du budget.

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Modalités d’usage : ce que l’on peut faire (ou pas)

Conditions de mise à disposition et cadre contractuel

L’attribution d’un véhicule de service repose généralement sur un accord formalisé dans le contrat de travail ou un avenant à celui-ci. Cet accord (ou clause de mise à disposition) peut inclure des conditions comme le type de carburant utilisé, les horaires ou encore la durée d’utilisation. L’entreprise est également tenue de respecter le Code de la route et certaines obligations légales (immatriculation, contrôle technique, taxe annuelle, assurance, etc.).

Un bon contrat de travail stipule clairement ces aspects, afin de garantir une certaine maitrise et éviter toute ambiguïté. Il est essentiel de bien comprendre ces règles pour assurer une gestion saine de la flotte de véhicules, tant pour l’employeur que pour les salariés. Ces éléments peuvent être mentionnés dans un règlement intérieur ou un guide interne.

Restrictions et sanctions en cas de non-respect

Le non-respect des conditions d’utilisation d’un véhicule de service peut entraîner des sanctions disciplinaires, allant d’un simple avertissement jusqu’à un retrait du véhicule. Toute infraction au Code de la route, comme un accident ou une amende (ex. : excès de vitesse, contravention), peut également avoir des répercussions sur la responsabilité de l’utilisateur. Dans certains cas, cela peut être considéré comme une faute ou une négligence, surtout si l’infraction est commise de manière répétée. Il peut alors être nécessaire de modifier le contrat, voire de retirer le véhicule. L’accord du salarié est alors indispensable.

Avantages et inconvénients selon le contexte !

Véhicule de fonction : plus de liberté, mais plus de coûts

Les véhicules de fonction offrent de nombreux avantages, à la fois pour l’employeur et pour le salarié. Pour l’employeur, la prise en charge des frais de carburant, d’entretien, et d’autres coûts associés peut être perçue comme un avantage compétitif. Pour les salariés, un véhicule de fonction représente un bénéfice direct : il est souvent vu comme un élément de rémunération non monétaire.

Le coût global annuel d’un véhicule de fonction peut inclure l’entretien, les réparations, la carte grise, les éventuelles indemnités kilométriques, ou encore la charge du carburant. En tant qu’employeur, choisir cette option peut représenter une solution attractive pour l’embauche de cadres ou de profils expérimentés. Le véhicule devient alors partie intégrante de la rémunération du salarié.

Sur le plan fiscal, les véhicules de fonction peuvent également offrir des opportunités d’optimisation, notamment en matière de déduction des charges liées à l’activité professionnelle. Cependant, l’usage personnel d’un véhicule de fonction peut entraîner des taxes supplémentaires pour le salarié, sous la forme d’un avantage en nature imposable. Cela signifie que la gérance de ce type de véhicule nécessite une attention particulière aux règles fiscales en vigueur, afin de minimiser les coûts associés tout en maximisant les avantages.

Liberté d’utilisation et bénéfices pour le salarié

L’un des plus grands avantages pour un salarié bénéficiant d’un véhicule de fonction est la liberté d’utilisation. Le véhicule peut être utilisé pour des trajets personnels, ce qui représente une flexibilité importante. De plus, le véhicule de fonction peut également constituer un avantage social significatif, offrant à l’employé un confort supplémentaire sans frais supplémentaires. Cette liberté d’utilisation est particulièrement appréciée des salariés, notamment ceux qui font des trajets quotidiens ou qui utilisent leur voiture pour des activités personnelles. Cette utilisation personnelle peut être encadrée via un justificatif de déplacements ou une déclaration sur les frais réels.

Tableau récapitulatif

CritèresVéhicule de fonctionVéhicule de service
Usage personnelAutorisé (soumis à conditions)Interdit
Avantage en natureOui, imposableNon
CibleCadres, commerciaux, dirigeantsTechniciens, livreurs, personnel terrain
Coût pour l’entreprisePlus élevé (entretien, taxes, charges sociales)Moins élevé, maîtrisé
Image employeurValorisation, outil de rétentionNeutre, purement fonctionnel
Gestion administrativePlus complexePlus simple

Qui peut en bénéficier ? À quels profils sont-ils destinés ?

Pour quels salariés attribue-t-on une voiture de fonction ?

La voiture de fonction est généralement destinée aux managers, commerciaux itinérants ou cadres dirigeants, dont les déplacements sont fréquents et la fidélisation importante. Elle constitue un avantage en nature, utilisable à titre professionnel et personnel.

Les profils les plus concernés sont :

  • Managers et cadres dirigeants : pour renforcer l’attractivité du poste et valoriser leur fonction.
  • Commerciaux itinérants : ayant de nombreux déplacements clients dans une large zone géographique.
  • Responsables de secteur ou multi-sites : nécessitant une présence terrain régulière.
  • Salariés avec des astreintes ou interventions en dehors des horaires classiques.

En résumé, le véhicule de fonction s’adresse à des collaborateurs stratégiques, dont les déplacements sont fréquents et dont la fidélisation est un enjeu.

À quels profils correspond le véhicule de service ?

Les bénéficiaires typiques sont :

  • Techniciens et agents de maintenance : pour se rendre sur les lieux d’intervention.
  • Chauffeurs-livreurs ou coursiers : dont l’activité repose sur la logistique ou la livraison.
  • Salariés en mobilité ponctuelle : visitant des clients, chantiers ou sites à intervalle régulier.
  • Personnel de production ou de terrain : travaillant sur différents sites ou zones géographiques.

Le véhicule de service répond à une logique fonctionnelle et opérationnelle, et non à un avantage de confort ou de valorisation du poste.

Quelle option pour les TPE/PME et indépendants ?

Les indépendants privilégieront un véhicule de fonction s’il y a usage perso. Les PME, elles, peuvent combiner les deux : véhicules de service pour le terrain, fonction pour les postes stratégiques, en fonction des besoins réels et du budget.

Aspects financiers et fiscaux : ce qu’il faut savoir

Frais de carburant, entretien, maintenances : Qui paie quoi ? 

Ces questions reviennent souvent, et pour cause : tout au long du cycle de vie d’un véhicule, les dépenses s’accumulent… et varient selon le type d’usage.

Pour un véhicule de service, l’entreprise prend en charge les frais de carburant. Elle peut fournir une carte carburant, ce qui évite au salarié toute avance de frais.

Pour un véhicule de fonction, c’est plus nuancé. En effet, l’employeur couvre généralement le carburant, mais il peut demander au salarié de participer aux frais si le véhicule est aussi utilisé à titre personnel. Dans ce cas, le salarié rembourse une partie, souvent calculée au kilomètre réel ou selon une clé de répartition définie.

Aspects fiscaux et sociaux : où en est-on ?

L’imposition des véhicules de service et de fonction varie considérablement. Dans le cas d’un véhicule de service, aucune imposition supplémentaire n’est généralement appliquée, car son usage est exclusivement professionnel. 
En revanche, un véhicule de fonction est soumis à l’impôt sur le revenu, sous forme d’un avantage en nature, lorsque le véhicule est utilisé à titre personnel. Cela peut entraîner une augmentation de la base imposable du salarié, mais également des cotisations sociales supplémentaires pour l’employeur. Le calcul précis de ces frais est essentiel pour éviter des mauvaises surprises fiscales et sociales. Le traitement peut aussi dépendre du statut du titulaire (cadre, salarié, commercial).

Attribution, gestion et fin de mise à disposition

Attribution : Modalités et cadre contractuel

L’attribution d’un véhicule, qu’il soit de service ou de fonction, doit être précisée dans un contrat de travail ou un avenant. En effet, ce contrat décrit les conditions d’utilisation, les responsabilités du salarié, et les conséquences en cas de non-respect des règles. En outre, il peut inclure des clauses restrictives concernant les lieux d’utilisation, les horaires, et les conditions d’entretien du véhicule. La politique d’entreprise peut prévoir des exceptions, des modalités d’acquisition ou des délais de restitution.

Fin d’attribution et restitution du véhicule

La restitution d’un véhicule de service ou de fonction est également encadrée par des règles spécifiques. Lorsque le contrat prend fin, que ce soit en cas de départ du salarié, de licenciement ou de rupture conventionnelle, le véhicule doit être restitué. Des règles précises doivent être définies pour garantir que le véhicule est en bon état et que toutes les obligations liées à son usage sont respectées. Le non-respect de cette restitution peut entraîner des sanctions contractuelles ou une retenue sur le solde de tout compte.

Véhicule de fonction et véhicule de service : à chaque usage son véhicule !

Au final, tout est question d’usage, de fiscalité… et de stratégie RH ! Si le véhicule de service est un outil strictement professionnel, efficace et optimisé pour les missions ponctuelles, la voiture de fonction joue un tout autre rôle : celui d’un avantage en nature valorisant, qui entre dans une logique de fidélisation ou d’attractivité.

Le choix ne doit donc rien laisser au hasard. En fonction du profil de vos collaborateurs, de vos besoins opérationnels et de vos objectifs financiers, il est possible d’opter pour l’option la plus cohérente, ou de combiner les deux dans une politique de mobilité équilibrée.

Pour bien choisir entre une voiture de société à usage strictement professionnel ou une voiture de fonction à usage mixte, il faut considérer de nombreux paramètres : secteur d’activité, type d’emploi, lieu de travail, heures de travail, et bien sûr le principe d’équité au sein des équipes. 
Pour aller plus loin, utilisez ce guide pour identifier les avantages et les inconvénients selon le profil de vos salariés et l’usage qu’ils vont avoir du véhicule, qu’il soit professionnel ou privé. D’autre part, consultez aussi les actualités du secteur et les offres d’emploi mentionnant un véhicule de fonction : elles vous donnent un aperçu concret des pratiques actuelles.

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