Fiscalité en flotte automobile : quelles évolutions ?

SOMMAIRE DE L'ARTICLE

Dans un contexte économique et environnemental en constante évolution, la fiscalité flotte automobile demeure un élément crucial pour les entreprises gérant des flottes de véhicules. La fiscalité automobile englobe un ensemble de taxes et de réglementations qui impacte la gestion des flottes d’entreprise. Face à l’urgence climatique, la tendance actuelle met l’accent sur l’importance de réduire les émissions de CO2 des entreprises, ce qui a conduit à des ajustements significatifs dans les politiques fiscales concernant les véhicules d’entreprise. Nous vous proposons ici de découvrir les dernières évolutions fiscales pour optimiser la gestion de votre parc.

I) Les classiques de la fiscalité en matière de flotte automobile

Remplacement TVS par taxe annuelle (TAVS)

La Taxe sur les Véhicules de Sociétés (TVS) a longtemps été un élément clé de la fiscalité automobile pour les entreprises. Depuis 2023, les taxes annuelles sur les véhicules de société (TAVS) ont remplacé cette taxe. Tout comme l’ancienne TVS, seuls les véhicules de tourisme (hormis ceux affectés au transport de personnes tels que les minibus, les taxis ou les VTC) sont concernés. Le principe de taxation reste le même, mais la règle de calcul implique de tenir compte du nombre de jours réels de possession d’un véhicule.
Vous souhaitez réduire les taxes sur les véhicules ? Consultez notre article dédié ici

Fiscalité en flotte automobile

Taxe applicable sur les émissions de CO2 selon l’homologation (WLTP ou NDEC)

Taux d’émission CO?Tarif applicable aux véhicules homologués selon WLTPTarif applicable aux véhicules homologués selon NEDC
Jusqu’à 20 g/km0 €0 €
De 21 à 50 g/kmDe 17 € à 40 €1 € par g/km
De 51 à 60 g/kmDe 41 € à 48 €1 € par g/km
De 61 à 100 g/kmDe 49 € à 150 €2 € par g/km
De 101 à 120 g/kmDe 162 € à 192 €4,5 € par g/km)
De 121 à 140 g/kmDe 194 € à 392 €6,5 € par g/km
De 141 à 150 g/kmDe 409 € à 600 €13 € par g/km
De 151 à 160 g/kmDe 664 € à 1 168 €13 € par g/km
De 161 à 170 g/kmDe 1 224 € à 1 751 €19,5 € par g/km
De 171 à 190 g/kmDe 1 813 € à 3 116 €19,5 € par g/km
De 191 à 200 g/kmDe 3 190 € à 3 580 €19,5 € par g/km
De 201 à 230 g/kmDe 3 618 € à 4 968 €23,5 € par g/km
De 231 à 250 g/kmDe 5 036 € à 6 250 €23,5 € par g/km
De 251 à 269 g/kmDe 6 325 € à 7 747 €29 € par g/km
Supérieur ou égal à 270 g/km29 € par g/km29 € par g/km

Taxe annuelle sur l’ancienneté en fonction de l’énergie

Année de mise en circulationEssence et assimiléDiesel (gazole) et assimilé
Jusqu’au 31 décembre 200070 €600 €
De 2001 à 200545 €400 €
De 2006 à 201045 €300 €
De 2011 à 201445 €100 €
À partir de 201520 €40 €

Amortissements non déductibles

Si une partie du coût d’achat d’un véhicule peut être amortie, son montant est plafonné. Le montant amortissable dépend des émissions de CO2. Plus le véhicule est respectueux de l’environnement, plus le montant amortissable est élevé (montant compris entre 9 900 € et 30 000 €). Toutefois, il est à noter que le prix de la batterie d’un véhicule électrique peut être intégralement amorti indépendamment de celui de la voiture. La seule condition est que son montant soit facturé séparément du prix d’achat du véhicule.

Taxe régionale à l’immatriculation

Lors de l’immatriculation d’un véhicule, l’établissement de son certificat d’immatriculation est soumis à une taxation. Celle-ci se base sur différents critères comme la puissance administrative, le lieu d’immatriculation et la catégorie du véhicule. Parmi les composantes du prix de la carte grise, il y a la taxe régionale. Son montant doit être multiplié par le nombre de CV du véhicule et il est défini par chaque région. Ces dernières sont libres de proposer une exonération totale ou partielle pour les véhicules émettant moins de 20 g/km.

Avantage en nature (AEN)


De nombreuses entreprises restent préoccupées par l’avantage en nature (AEN) découlant de l’utilisation à des fins personnelles d’un véhicule de fonction. Les règles concernant cet avantage ont récemment été révisées pour s’adapter à l’évolution du marché. Avec l’adoption généralisée des véhicules électriques et de leurs besoins spécifiques, les règles relatives aux AEN sont ajustées pour évaluer de manière plus équitable la valeur du véhicule et son coût d’utilisation.

Indemnités kilométriques

Par ailleurs, les indemnités kilométriques constituent un élément crucial pour les entreprises et les employés utilisant leurs véhicules personnels à des fins professionnelles. Un tableau détaillé des indemnités kilométriques est nécessaire pour une meilleure compréhension des implications fiscales et pour assurer une compensation équitable pour les employés. Cependant, il ne représente pas une règle absolue, mais une évaluation acceptable aux yeux des services fiscaux français.

Puissance du véhicule en chevaux fiscaux (CV)Distance (d) jusqu’à 5 000 kmDistance (d) de 5 001 à 20 000 kmDistance (d) supérieure à 20 000 km annuels
=/- 3 CVd x 0,529 €(d x 0,316) + 1 065 €d x 0,370 €
4 CVd x 0,606 €(d x 0,340) + 1 330 €d x 0,407 €
5 CVd x 0,636 €(d x 0,357) + 1 395 €d x 0,427 €
6 CVd x 0,665 €(d x 0,374) + 1 457 €d x 0,447 €
=/+ 7 CVd x 0,697 €(d x 0,394) + 1 515 €d x 0,470 €

Lors de l’usage d’un véhicule électrique, ce barème est majoré de 20 %.

II) Les changements dans la fiscalité en faveur des véhicules électriques/hybrides

Malus et bonus écologiques en vigueur pour les flottes automobiles

Le barème du bonus écologique encourage l’acquisition de véhicules électriques ou à faibles émissions atmosphérique , tandis que le malus pénalise les véhicules les plus polluants. Cette incitation vise à favoriser l’adoption de véhicules respectueux de l’environnement et à réduire l’impact carbone des flottes d’entreprise.

Type de véhiculePersonne morale
Véhicule électrique neufVoitureMoins de 45 000 euros4 000 € 
Entre 45 000 et 60 000 euros2 000 €
Plus de 60 000 euros (véhicules fonctionnant à l’hydrogène)2 000 €
Camionnette5 000 €
Véhicule hybride rechargeable neuf de moins de 50 000 euros avec une autonomie supérieure à 50 kilomètres000 €

Prime à la conversion

La prime à la conversion constitue une incitation financière majeure pour les  souhaitant renouveler leur flotte en faveur de véhicules électriques ou hybrides. Pour en bénéficier, une personne morale doit mettre à la casse un véhicule essence immatriculé avant le 1er janvier 2006 ou un diesel immatriculé avant le 1er janvier 2011.
La société plafonne l’achat d’une voiture électrique ou à hydrogène à 2 500 €. Pour l’achat d’un utilitaire électrique ou à hydrogène, elle fixe ce montant entre 5 000 et 9 000 €.

Le forfait mobilités et le crédit mobilités : 

Le forfait mobilités durables (FMD) est une aide mise en place par le gouvernement pour soutenir les employés à choisir des moyens de déplacement peu polluants pour leurs trajets domicile-travail. En parallèle, le crédit mobilité permet de favoriser les transports doux ou plus vertueux par les collaborateurs pour leurs déplacements professionnels et personnels. Il concerne les salariés disposant normalement d’une voiture de fonction. Ainsi, en optant pour un véhicule de catégorie inférieure ou en choisissant un moyen de transport collectif au lieu de son véhicule, le salarié dispose d’une enveloppe pour se déplacer également à titre privé. Cela incite ces derniers à réduire leurs émissions polluantes et à réduire la taille des flottes d’entreprise.

III) Impact des évolutions de la fiscalité sur une flotte automobile 

Incitation à la réduction des coûts de votre flotte automobile

Les évolutions récentes de la fiscalité encouragent les entreprises à revoir leurs politiques de flotte et à adopter des véhicules plus respectueux de l’environnement. Dès lors, cette incitation se traduit par une réduction des coûts de fonctionnement à long terme, notamment en termes de consommation de carburant et de coûts d’entretien, tout en contribuant à renforcer l’image éco-responsable de la société.

Obligation de revoir les politiques de flotte de véhicules

Face aux changements réguliers dans la fiscalité en faveur des véhicules à faibles émissions, les entreprises doivent constamment ajuster leur Car Policy pour rester compétitives tout en se conformant aux normes environnementales en évolution. Cela implique une analyse approfondie des coûts, des besoins opérationnels et des objectifs environnementaux de l’entreprise.

Impact sur la gestion des véhicules de fonction et sur la santé financière des entreprises

Chaque gestionnaire de flotte automobile doit anticiper le renouvellement des véhicules composant son parc en tenant compte des impacts financiers et fiscaux. Le gestionnaire de parc doit constamment adapter la CarPolicy aux besoins réels des équipes opérationnelles, ainsi qu’à la réalité économique de la société. Pour garantir la pérennité de l’activité, il doit rester en veille permanente sur toutes les thématiques liées la fiscalité flotte automobile.

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Voici les questions les plus courantes sur notre service de gestion externalisée de flotte automobile

En guise de rappel, on appelle externalisation de flotte ou « Fleet Management » le fait de confier à un tiers la totalité ou bien une partie de votre gestion de flotte automobile d’entreprise. Dans ce genre de cas, le prestataire à qui une entreprise délègue la tâche est appelé « Fleeter ».

D’une manière générale, le rôle du gestionnaire de parc se divise en quatre parties : la gestion des conducteurs, des véhicules, la gestion administrative et le pilotage opérationnel et stratégique.

L'avantage de la gestion externalisée de flotte automobile est la possibilité de bénéficier d'une expertise spécialisée.

Les prestataires de services en gestion de flotte disposent d'une connaissance approfondie du secteur automobile, des réglementations en vigueur et des meilleures pratiques en matière de gestion. Ils peuvent donc offrir des conseils et des solutions personnalisées pour optimiser l'utilisation des véhicules, améliorer l'efficacité énergétique et réduire l'impact environnemental.

Quand les compétences font défaut, faire appel à un partenaire pour une gestion externalisée de sa flotte automobile devient essentiel.

Cela permet à votre équipe de se concentrer sur votre cœur de métier tout en bénéficiant d'une gestion efficace de leur flotte.

Bien évidemment, un fleeter peut proposer des solutions de gestion de flotte sur mesure en fonction des besoins de votre entreprise.

La frontière loueur et cabinet indépendant vous semble fine ?

Pourtant, dans la réalité, ce sont bien deux métiers distincts au périmètre d’intervention plutôt différent.

Le rôle principal d'un loueur est de fournir des véhicules pour une location à court ou long terme. Les services complémentaires proposés tels que l'entretien, la réparation et la gestion de flotte sont souvent effectués par des personnes non expertes en gestion de flotte. Et, les actions d'optimisation sont souvent orientés dans les intérêts du loueur contrairement à un gestionnaire de flotte indépendant.

Ainsi en optant pour une gestion externalisée de votre flotte, vous pouvez pouvez bénéficier d'une importante gamme de services pour gérer efficacement votre flottes de véhicules tout en réduisant les coûts et préser

Nos experts ont résumé quelques points clés pour optimiser sa gestion de flotte : 

Établissez une politique de gestion de la flotte automobile : que ce soit les règles fondamentales d'attribution des véhicules, les procédures et les contrats des prestataires de maintenance, assistance, gestion des sinistres... 

Mettez en place un système de suivi de flotte :  pour surveiller l'utilisation, la maintenance, la consommation des coûts, la maitrise des coûts associés à chaque véhicule. 

Encouragez une conduite responsable : en fournissant une formation régulière sur l'éco-conduite et en récompensant les conducteurs qui maintiennent de bons résultats termes de consommation de carburant et de sécurité routière.

Analysez régulièrement les données : afin d'identifier les opportunités d'optimisation et préparer l'avenir avec sérénité.